RDC : L’opposant Corneille Nangaa réclame son droit « d’ancien dirigeant » de la CENI après retrait de ses gardes 

L’ancien président de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) s’est vu être retiré des gardes assurant sa sécurité ce jeudi 23 mars. Corneille Nangaa, quelques heures après, réclame son droit d’ancien dirigeant de la centrale électorale.

Hugues Mpaka

23 Mars 2023 - 18:46
 0
RDC : L’opposant Corneille Nangaa réclame son droit « d’ancien dirigeant » de la CENI après retrait de ses gardes 
Corneille Nangaa, ancien président de la CENI

Dans un communiqué publié ce jeudi, le cabinet de Corneille Nangaa voit derrière cet acte, une atteinte aux libertés fondamentales que garantie la constitution du pays, avant d’appeler la justice congolaise à punir les acteurs derrière la décision de retirer les gardes de l’ancien président de la CENI. 

« Le Cabinet de Monsieur Corneille NANGAA dénonce avec force cette violation du domicile de ce dernier ainsi que ce déploiement illégal des forces utilisées dans le dessein évident de porter atteinte aux libertés fondamentales constitutionnellement garanties de Monsieur Corneille NANGAA et appelle les autorités judiciaires ainsi que militaires compétentes à garantir la sécurité de ce dernier », lit-on dans ce communiqué.

Le cabinet du désormais opposant au régime de Tshisekedi renchérit en rappelant « qu'en tant que Président honoraire de la CENI, Monsieur Corneille NANGAA a droit de bénéficier d'une garde commise à sa sécurité conformément à la Loi n° 18-021 du 26 juillet 2018 portant statut des anciens présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs des corps constitués ».

Du côté de la CENI, rien ne semble se cacher. Dénis Kadima, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante dit avoir prévenu à Nangaa que ses gardes qui sont prix en charge par la centrale électorale, lui seraient retirés comme il a créé son parti politique.

« La CENI avait mis à la disposition de Corneille Nanga et Norbert Basengezi, président et vice-président de l’ancien bureau, une sécurité qu’elle prenait en charge (…) Lorsqu’ils ont créé leurs partis politiques, j'ai personnellement appelé les deux pour leur dire que la CENI ne peut plus les sécuriser. Un délai leur avait même été accordé pour qu’ils prennent d’autres dispositions. Raison pour laquelle ces éléments leur ont été retirés », a-t-il dit à JeuneAfrique.

Le climat était déjà tendu entre Corneille Nangaa et l’équipe actuelle de la CENI, avec plusieurs critiques faites par l’ancien président de la centrale électorale sur le processus électoral en cours et ses difficultés.

Hugues Mpaka Journaliste, rédacteur et reporter au sein de la rédaction de la UNE.CD ; Community Manager, passionné des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) ; licencié en Sciences de l'Information, département de multimédia de l'Institut Facultaire des Sciences de l'Information et de la Communication (IFASIC).