RDC : La quasi-totalité de structures de santé de Kinshasa et Tshopo ne disposent pas d’un comité de surveillance de décès maternels [enquête]

Cette enquête démontre entre-autres que seules 157 formations sanitaires sur 3779 listées par les zones de santé, disposent d’un comité de surveillance de décès maternels, soit 4% et 899 disposent d'un point focal du système de surveillance de décès maternel soit 24%. La qualité de données du système de surveillance de décès maternel souffre aussi de cohérence et de qualité à cause de la non digitalisation des données.

« L'étude portait sur l'évaluation du système de surveillance de décès maternels et impact des interventions maternelles sur les décès maternels dans deux provinces de la RDC à savoir : Kinshasa et Tshopo. Cette étude visait l'analyse de système des surveillances dans son ensemble, sa performance et les interventions de santé maternelle pour réduire la mortalité maternelle. Nous avons constaté que les deux provinces ont un taux de 4% par rapport au comité de lutte contre les décès maternels. Il y'a aussi de retards constatés dans la notification de décès maternles », a dit le Dr Moïse Mbila, du PNSR, au nom du Professeur Pierre Akilimali, auteur de cette étude qui suivait le débat en virtuel.

Ces données qui corroborent avec celles du PNSR, dans sa revue de décès maternels, a permis de montrer l’apport de l’utilisation de la contraception dans la réduction de mortalité maternelle et l’évaluation du système de surveillance de décès maternel.

« L'intervention de la planification familiale à Kinshasa et Tshopo aura un impact positif dans la réduction des décès maternles », a t-il ajouté.

Cette étude recommande ainsi la définition de la politique d’intégration des services de consultation prénatale à d’autres services et programmes maternels, la dotation de chaque zone de santé en équipements digitaux, la formation sanitaires des unités de déclaration des décès maternels dans le cadre de la surveillance pour assurer un rapportage effectif.

Dr Alice Ndjoka, Directrice adjointe du Programme national de santé de la reproduction (PNSR) a quant à elle, salué les efforts fournis par le gouvernement.

« Il est vrai que les efforts sont fournis dans le sens d'améliorer les indicateurs en rapport avec la santé maternelle et reproductive, mais beaucoup reste à faire. Rassurez-vous, les efforts sont entrain d'être fournis tant au niveau gouvernemental, que du côté de nos partenaires techniques et financiers. Nous espérons être au rendez-vous d'ici l'horizon 2030 pour les ODD », -a-t-elle dit.

Les acteurs intervenants dans la santé de la mère et enfant en RDC ont recommandé que, la sage-femme soit renforcée en capacité le plus vite possible pour accélérer le recul de la mortalité maternelle.

Cette étude menée en octobre 2022, a été appuyée par Options, une équipe d'experts et d'innovateurs qui promeut l'accès à toute personne en âge de procréer, vivant en RDC, à l’information et aux services de planification familiale de qualité à un coût abordable, quelle que soit sa classe sociale, sa situation et son appartenance politique ou religieuse.

Télécharger gratuitement ici les résultats de l'étude d’évaluation du système de surveillance de décès maternels et impact des interventions maternelles sur les décès maternels, menée en 2022 dans les provinces de Kinshasa et Tshopo :