Médias : Stanis Bujakera détenu pour des raisons autres que celles liées à sa profession (ASADHO, ODEP et Justicia ASBL)

Face à la presse ce lundi 2 octobre, les trois organisations de la société civile basent leur affirmation sur le non-respect de lois sur la liberté de la presse en République démocratique du Congo, spécialement en son article 104. 

« Les autorités congolaises ont violé l’article 104 de la loi sur la liberté de la presse qui organise le droit de réponse et de rectification. Pourquoi les autorités ont directement saisi la justice en lieu et place de faire usage de cet article qui organise le droit de réponse en matière de déli de presse ? », s’interrogent ces organisations de la société civile. 

L’ASADHO, l’OSEP et Justicia ASBL notent aussi la violation de l’article 95 de la loi sur la liberté de la presse, lui obligeant de divulguer sa source sur le meurtre de l’ancien Ministre des Transports, Cherubin Okende. 

Pour ces organisations de la société, il revient au responsable de publication du média JeuneAfrique de répondre aux accusations de diffamation et de propagation de faux bruits liés à l’assassinat de Chérubin Okende, car l’article n’a pas été signé par par son correspondant en République démocratique du Congo. 

« Pourquoi donc poursuivre Stanis Bujakera pour un article qu’il n’a pas signé ? », s’interrogent-elles. 

L’ODEP, l’ASADHO et Justicia ASBL exigent la libération « sans condition » du journaliste Bujakera et appelle le Chef de l’Etat à veiller au respect des lois du pays, dont celles liées à la liberté de la presse. 

Stanis Bujakera a été interpellé depuis le 8 septembre à l’aéroport international de N’djili alors qu’il s’apprêtait à voyager. Il lui est accusé de « faux en écriture, falsification des sceaux de l’Etat », « propagation de faux bruits », et « transmission de messages erronés et contraires à la loi ».