Kwilu : La journée internationale de la terre célébrée avec faste lors d'un atelier organisé par le PIREDD Kwilu à Bandundu

Dans la province du Kwilu, un atelier d'échanges et de sensibilisation a été organisé en la salle Saint Hippolyte dans la ville de Bandundu par le projet d'opérationnalisation du système National de surveillance Forestière et des activités pilotes REDD+ en collaboration avec le gouvernement provincial.

C'est le Vice-Gouverneur de province Félicien Kiway Mwadi qui a ouvert et déclaré closes les assises, l'autorité provinciale a présenté quelques menaces dont fait face la planète, préoccupations auxquelles il a invité les participants à donner des réponses pour la protection de l'environnement et l'intégration du projet PIREDD-Kwilu.

" Notons que la déforestation, le changement d'affectation des terres, l'agriculture, l'élevage intensif, le commerce illégal des espèces sauvages et même l'extermination des animaux domestiques sont autant de facteurs qui accélèrent la détérioration de notre planète, avec comme conséquence le réchauffement climatique dont les conséquences deviennent de plus en plus nocives. Voilà autant de questions qui suscitent notre étonnement et qui enrichissent en même temps notre questionnement dans ce cadre approprié de discussion qui nous permettra de poser  des actes responsables  dans la gestion de la nature. C'est dans ce contexte que je vous invite tous à la réflexion, à la protection de l'environnement et à l'intégration du PIREDD Kwilu " a déclaré Felicin Kiway, Vice-gouverneur du Kwilu.

Premier intervenant, c'est le Président de la Cours d'appel du Kwilu représenté par le Président du Tribunal pour enfants, Élie Kabongo qui, dans son allocution, a présenté les facteurs influençant la détérioration de la terre et le contexte de l'organisation de la célébration de la journée en 2023.

C'est dans ce sens qu'il a relevé que " les interventions de l'homme par ses actions sur la terre provoque différentes formes de dégradations physique, chimique et biologique".

Parmi ses facteurs, il a notamment cité : " l'expansion de l'agriculture, l'utilisation du charbon de bois, le changement climatique, l'expansion des villes en RDC, la pollution, les espèces exotiques envahissantes ainsi que des facteurs naturels de destruction comme les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les ouragans ou encore led pollutions au radon".

Est venu le tour de l'expert projet du PIREDD Kwilu, Didier Mabiala qui a présenté la " REDD+ comme alternative au changement climatique" se basant sur la stratégie Nationale REDD de la RDC.

" Le problème c'est le niveau du problème, l'allure, la vitesse que prend la déforestation. Chaque année, s'il faut évaluer combien d'hectares de forêts la province est entrain de perdre, c'est vraiment des milliers, des chiffres très considérables. Si on ne fournit pas d'efforts en compassion de ce qui est entrain de partir, un jour on va se réveiller, il n'y aura qu'un seul arbre après avoir tout abattu, Io n'y aura plus rien. Il faut des alternatives comme le projet PIREDD, l'agroforestierie, donc aider la communauté à migrer vers les savanes mais en associant la mise en place des cultures vivrières avec les plantations dans la communauté, de sorte que quand ils prennent leurs productions, les arbres restent" a déclaré Didier Mabiala, expert projet PIREDD Kwilu.

Le tout dernier intervenant,  c'est le Chef de projet adjoint PIREDD Kwilu Augustin Kabamba qui s'est attelé sur le " Projet d'opérationnalisation du système national de surveillance forestière et des activités pilotes REDD dans la province du Kwilu.

Il a notamment présenté le projet de coopération Technique de l'agence Japonaise de Coopération Internationale. Parmi les activités citées, figurent" le renforcement des politiques et gouvernance provinciales relatives à la mise en œuvre de la REDD+, l'agroforestierie et la protection des forêt mises en place à travers l'implication des concessionnaires/fermiers propriétaires et des paysans, la protection de l'environnement des terroirs à travers l'implication des villageois et la sensibilisation des populations des secteurs cibles au rôle végétal arboré dans la gestion des ressources naturelles. Il a enfin invité la population à mener des actions collectives pour protéger la terre.

" Il faut que nous puissions mener des actions pour protéger la terre. Il y a des facteurs qui démontrent à ce jour qu'il y a eu détérioration sévère de notre planète, la terre. Si nous ne menons pas les actions concrètes, d'ici 50 ans on aura du mal à vivre. Il faudra, pour des facteurs qui influencent la détérioration, notamment la déforestation, mener des actions comme de plantation d'arbres, il y a des activités de planification de l'utilisation de nos espaces. Il faut que nous puissions protéger les ressources que nous avons" a-t-il indiqué.

À titre symbolique, trois arbres ont été planté en l'enceinte de la paroisse Saint Hippolyte de Bandundu pour sensibilisons la population au reboisement pour protéger l'environnement.

Le projet PIREDD Kwilu est financé par  l'agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) en partenariat avec le Fonds National REDD+.