Guerre à l’Est : Quand Macron évite d’aborder les sanctions contre le Rwanda et n’incrimine que le M23

C'était en marge de la préparation de sa visite en Afrique centrale, le Président français a tenu une conférence de presse ce lundi 27 février à Paris, au cours de la quelle il a évoqué plusieurs sujets qui  minent l'Afrique, avant d’annoncer la nouvelle politique de France vis à vis de l'Afrique. 

Au cours de cette conférence, le journaliste Christian Lusakueno a clairement posé la question de savoir ce que la France attendait pour passer aux sanctions après que les condamnations de divers pays et des organisations internationales sur l'appui du Rwanda au M23, ont été approuvées et prononcées. 

« Après avoir été en retard sur les autres pour condamner, qu'attend la France pour passer aux sanctions comme elle le fait avec la communauté internationale pour la Russie présente en Ukraine ? », la question du journaliste. 

Le président Macron a préféré mener en bateau le journaliste congolais, n’incriminant que le groupe terroriste du M23 sans citer le Rwanda qui en est le parrain direct de ce groupe rebelle, qui n’est plus un secret pour personne. 

« (...) il n'y a pas de deux poids deux mesures. La guerre de l'Est est une guerre qui ne doit pas être oubliée. C'est pourquoi j'ai passé autant de temps à parler avec chacun des acteurs et surtout que notre politique est de soutenir sans relâche le cadre des discussions que le Kenya et l'Angola ont mis en place. J'ai pu d'ailleurs échanger avec les deux Présidents pour soutenir les médiations régionales qui se sont déployées... », a rétorqué le Président français. 

Un discours mal perçu par une certaine opinion congolaise, qui dénonce l'opacité de la France et de la communauté internationale en général à prendre des mesures pour sanctionner le Rwanda, pays agresseur de la RDC dans sa partie Est. 

Emmanuel Macron entame sa tournée dans les pays du centre de l'Afrique dès ce mercredi. Parmi lesquels se trouvent le Congo Brazzaville, le Gabon, l'Angola et la RDC. 

Ce sera une première visite officielle à Kinshasa pour le Chef d'État Français depuis sa prise de pouvoir en 2017 avant sa réélection de 2022 pour un deuxième mandat.