Deux ans d'insécurité à Kwamouth : le Député national Garry Sakata s'engage à mener des actions parlementaires fortes pour la sortie de la crise 

Juin 2022- juin 2024, deux ans depuis le début de l'insécurité à Kwamouth, partie du conflit entre Teke et Yaka autour de l'augmentation de la redevance coutumière qui a, par la suite, révélé l'activisme d'une milice dans toute la région du Grand Bandundu et deux autres provinces du pays. 

Redaction

12 Juin 2024 - 18:57
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Deux ans d'insécurité à Kwamouth : le Député national Garry Sakata s'engage à mener des actions parlementaires fortes pour la sortie de la crise 

Lors d'une interview accordée à Une.cd mercredi, un des élus de la région du Grand Bandundu, le Député national Garry Sakata (Bagata), a annoncé des fortes initiatives parlementaires afin de pousser le processus de résolution de la crise et le rétablissement de la paix. 

L'élu de Bagata s'emploiera à déposer bientôt une lettre écrite aux vice-premiers Ministres, Ministres de l'intérieur et de la défense afin d'obtenir des explications sur l'enlisement  de ce conflit et des solutions préconisées par le gouvernement. Sa démarche va également consister à arracher une assistance humanitaire en faveur des victimes des atrocités, sans aides depuis belle lurette. 

« Je vais continuer à me dépenser totalement pour que la paix revienne entièrement dans les territoires de Kwamouth, de Bagata ainsi que dans les différents territoires du Kwango touchés par ce conflit de manière urgente. Je déposerai, avant les vacances parlementaires, une lettre écrite aux Ministres de la défense et de l'intérieur pour qu'ils nous expliquent pourquoi ce conflit s'enlise alors qu'il est aux portes de Kinshasa. Qu'ils nous expliquent également les véritables enjeux qui ont entraîné ce conflit, parce que nous ne croyons plus à l'enjeu de la redevance foncière, sinon ce serait déjà terminé », a déclaré Garry Sakata, député national élu de Bagata. 


Et d'ajouter que 

« Les déplacés de Kwamouth sont sans assistance. Il faudra que le Ministre des affaires sociales, en toute urgence, apporte l'aide ponctuelle nécessaire en termes des vivres, des matériels didactiques et autres comme le gouvernement le fait à l'Est, parce que les gens continuent à dormir à la belle étoile. Nous risquons d'enregistrer plusieurs décès si ces personnes continuent à vivre à la belle étoile », conclut le député. 

Un des rares élus de la région qui portent valablement la voix des victimes aux institutions, le Député national Garry Sakata a, cependant, proposé une réponse schématique pour répondre efficacement à la crise sécuritaire. Il préconise avant tout, le rétablissement de la paix par la force, loin de toute négociation, suivi du retour des populations à leurs villages antérieurs au conflit puis le déclenchement du dialogue sur les sites entre les communautés, impliquant les vrais acteurs et victimes.  

Il note également un rôle important devant être joué par la justice face à ce qu'il qualifie « des conditions réunies de crimes contre l'humanité ». 

L’insécurité dans le grand Bandundu a fait plusieurs victimes. Plusieurs personnes ont été tuées, des villages entiers entiers ont été incendiés, des milliers des déplacés se sont réfugiés notamment dans la ville de Bandundu.

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