Budget 2023 : Michel Mwika préconise la réduction du salaire et autres avantages accordés à FATSHI et au personnel de la Présidence

Michel Mwika propose que le budget de la Présidence soit réduit de 2,80% à 1,5% soit de 571 433 259 231,32 Fc [285 716 629,6 USD ] à 3 06 124 960 302,5 Fc [ 153 062 480,1 USD ] ou à 1,30% soit 264 791 909 513,4 FC équivalent aux prévisions actuelles allouées à la Présidence. A l’en croire, en adoptant cette mesure, le pays économisera plus de 132 millions de dollars américains.
D’après lui, le budget de la RDC demeure modeste et insignifiant au regard des multiples priorités. En dépit de cela, fustige le président du Parti National pour la Nouvelle Énergie du Congo (PNEC), il y a la gabegie financière de dirigeants.

« Un petit groupe d’individus a déjà pris en otage les ressources du pays pour son propre plaisir, alors que la majorité de la population vit dans une précarité indescriptible. Il est inadmissible qu’on demande à la population de serrer la ceinture alors que les hauts fonctionnaires de l’État se la coulent douce sur le dos du peuple », a-t-il déploré.

Dans son argumentaire, Michel Mwika estime qu’il est inconcevable, alors que le pays fait de nouveau face aux défis majeurs sur le plan éducatif, sécuritaire, alimentaire … que le budget soit essentiellement orienté vers la paie et le fonctionnement des institutions jugées « Budgétivores ».

« A l’heure où la RDC fait de nouveau face à plusieurs défis sécuritaires majeurs, à l’heure où le système éducatif national est en faillite, à l’heure où une crise alimentaire aiguë menace plusieurs enfants, nous ne devons plus accepter que les députés nationaux [ élus du peuple] votent pour un budget dont l’essentiel des recettes servira à la paie des salaires de la Présidence de la République, du Gouvernement, des députés, sénateurs et autres institutions publiques », a argué cet acteur politique.

« La réalité est que la RDC, notre pays est l’un des 10 pays les plus pauvres au monde en terme de PIB et notre indice de développement humain est extrêmement bas. Le trois-quart de la population vit avec moins de 2$ par jour; plus de 50 millions de Congolais n’ont pas accès à un logement décent et la majorité de la population n’a pas accès aux soins de santé de base. Sur le plan sanitaire, notre pays a au moins un demi siècle de retard par rapport au reste du monde. Les Congolais sont exposés à des épidémies telles que le choléra, l’Ebola ou encore la rougeole. Près de 30 millions de nos concitoyens souffrent d’insécurité alimentaire. Rien qu’au cours de cette année (2022), plus de 200 000 enfants mourront de malnutrition aiguë s’ils ne sont pas immédiatement pris en charge. Moins de 10% de la population a accès à l’électricité », a ajouté Michel Mwika qui soutient que « l’heure est venue de doter le pays d’un budget national responsable, sans quoi la RDC ne se lèvera jamais des abysses dans lesquelles elle est plongée depuis plusieurs années ».

« Depuis plus de dix ans, l’essentiel de notre budget sert à la rémunération de nos institutions, au détriment de l’investissement public, de l’agriculture et même de l’armée alors que nous sommes une nation faisant face aux défis militaires toujours croissants chaque année », a encore soutenu le président du PNEC.

Hormis la Présidence de la République, Michel Mwika a, dans ses propositions suggéré de :

– Ramener le budget de la Primature de 0,52 soit : 102 041 653 434,17 Fc à 0,40% soit : 81 633 322 747,332 Fc [ 0,12% : 20 408 330 686,838 FC ] ;

– Ramener le budget de l’Assemblée Nationale de 2,65% soit : 540 820 763 201,07 Fc à 1,25 % soit : 255 104 133 585,41 Fc [ 1,40% : 285 716 629 615,66 Fc ] ;

– Ramener le budget du sénat de 0,96% soit : 195 919 974 593,6 Fc à 0,46% soit : 93 878 321 159,432 Fc [ 0,50% : 102 041 653 434,17 Fc ].

Avec l’ensemble de ces mesures dites de redressement, Michel
Mwika estime que le pays pourra économiser jusqu’à 12,36 % de son budget national soit 2 522 469 672 892,6 FC ou un peu plus de 1, 2 milliards USD.

Mont Carmel