100 jours de détention de S. Bujakera : MILRDC et 21 autres organisations dénoncent des accusations « fantaisistes » du ministère public
Le journaliste Stanis Bujakera a totalisé cent (100) jours en prison lundi 18 décembre. Les organisations de la société civile MILRDC, JED, ACAJ et dix-neufs autres pointent du doigt les accusations « fantaisistes » du ministère public dans cette affaire.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ces organisations notent que le juge debout dans le procès, accuse le journaliste d’avoir, soit fabriqué, soit diffusé un faux rapport attribué à l’ANR (Agence nationale des renseignements) sur l’assassinat de Cherubin Okende.
« Nous dénonçons avec force toutes les accusations fantaisistes du ministère public contre STANIS BUJAKERA TSHIAMALA, notamment l’accusant d’avoir tantôt fabriqué tantôt d’avoir diffusé par voie électronique un prétendu faux rapport de l’ANR, qui ont été toutes contestées et balayées d’un revers de la main par les géants du numérique que sont Meta/Whatsapp et Telegram », lit-on dans ce communiqué.
Les vingt-deux organisations rappellent aux autorités du pays et de l’extérieur la violation des droits et libertés du journaliste en lui obligeant de révéler les sources d’un article qu’il n’a jamais signé.
« Nous attirons par ailleurs l’attention des autorités congolaises et de l’opinion nationale et internationale sur le fait que faire pression sur un journaliste en le jetant en prison pour lui demander de révéler ses sources pour un article qu’il n’a pas signé, constitue une atteinte grave à la liberté constitutionnelle à l’information et à la protection de ses sources ».
Stanis Bujakera a été interpellé depuis le 8 septembre à l’aéroport international de N’djili alors qu’il s’apprêtait à voyager. Il lui est accusé de « faux en écriture, falsification des sceaux de l’Etat », « propagation de faux bruits », et « transmission de messages erronés et contraires à la loi ».